Bracelet Dinh Van Lame de Rasoir Or Blanc
En hommage à son père et en souvenir de ses lames de rasoir, Jean Dinh Van choisit en 1972 de détourner cet objet du quotidien pour en faire un bijou précieux. A la fois rebelle et originale, la lame de rasoir entre dans la légende. Les surfaces polies et brossées illustrent le savoir-faire joaillier exigeant de dinh van.
Né en 1927 près de Paris, Jean Dinh Van voulait être marin. Heureusement pour les femmes, il décide, sous l’influence de son père, artisan laqueur, de créer des bijoux. Après avoir étudié aux Beaux-arts de Paris, il apprend le métier d’artisan joaillier chez Cartier, et entame une histoire d’amour avec le métal. Cette expérience lui a permis de se forger une vision très personnelle du luxe et de la beauté.
Au milieu des années 60, fatigué de façonner des fleurs et des panthères pour les mondaines et les aristocrates, il souhaite faire descendre le bijou dans la rue. Il s’intéresse à son époque, à tout ce qui est nouveau : au prêt-à-porter de Paco Rabanne et Pierre Cardin, aux meubles de Knoll, à la publicité de Marcel Bleustein-Blanchet. Au sein d’un groupe de créateurs, il aspire à plus de modernité et souhaite sortir le bijou des contraintes de la préciosité. Il ambitionne de créer des bijoux à porter tous les jours pour des femmes en pleine émancipation.
C’est ainsi que Jean Dinh Van fonde sa maison en 1965 place Gaillon, non loin de la rue de la Paix. Iconoclaste, il invente une joaillerie essentielle, personnelle, une joaillerie du quotidien. Il inverse la démarche joaillière en créant des bijoux qui se destinent ceux qui les portent davantage qu’à ceux qui les regardent.